Le plus vieux métier du monde a toujours eu ses quartiers à Paris. La capitale française est en effet la plaque tournante de nombreux réseaux de prostitution. Mais aussi certainement la ville dans laquelle cette pratique se réinvente le plus.
Racolage dans la rue ou dans les bois (comme le célèbre bois de Boulogne), dans les bars à champagne, les salons de massage, ou plus récemment sur Internet, il n’est pas difficile de trouver une pute à Paris.
Mais la loi change, et la répression qui sévit à l’encontre des réseaux (considéré comme du trafic d’être humain) et les clients est de plus en plus forte. Au fond, cela change-t-il vraiment le quotidien des prostitués à Paris ? Et les clients s’inquiètent-ils vraiment d’être désormais susceptibles de payer une amende.
Petit tour des lieux de la prostitution à Paris.
Sommaire
A-t-on le droit d’aller voir des putes à Paris ?
A Paris, comme dans le reste de la France, la loi qui entoure la pratique de la prostitution est on ne peut plus claire. Et contrairement à ce que beaucoup pourrait penser, elle n’est pas clairement interdite. En effet, ce sont uniquement certaines activités en lien avec le fait de se prostituer qui sont légalement prohibée par la loi française, et ce depuis 1946.
Contrairement à certains de nos voisins européens, comme les allemands, par exemple, il ne peut pas y avoir de bordels en France. De la même manière, la prostitution est interdite chez les mineurs, tout comme le racolage passif, une pratique qui est passible d’une peine de prison de 2 mois et d’une amende de 3 750 euros depuis à peu près 10 ans.
Certaines prostituées ont donc légalement le droit d’exercer le plus vieux métier du monde. A commencer par les travailleurs dites indépendantes, qui ont une profession libérale et ne sont donc pas sous le joug d’un réseau, souvent mafieux. Alors certes, c’est loin d’être la majorité des putes à Paris, mais ces dernières ont le luxe de faire du sexe tarifé sans être traitées comme du bétail. Et de garder un contrôle total sur leur rémunération. On parle de pute qui ont clairement choisi de l’être, et qui se trouvent généralement dans le quartier de Saint Denis, très connu pour sa liberté sexuelle.
Attention, car le proxénétisme, lui, est interdit
Mais en matière de prostitution, la loi peut être assez dure. Et toutes les pratiques ne sont pas autorisées. A commencer par le proxénétisme et la prostitution de mineures. Le fait de devenir pute doit donc être un choix, et nullement être imposé par un réseau ou autre.
La prostitution est d’ailleurs toujours sujette à des débats très passionnés entre ceux qui sont pour, et ceux qui sont clairement contre. Cela a d’ailleurs conduit au vote d’une loi pénalisant très durement les clients. Une pénalisation qui se traduit très concrètement par une amende de 1 500 euros. Ce qui pose le problème d’autoriser d’un côté un métier, mais d’interdire que des clients y fassent appel.
Une situation complexe qui tend à attirer les clients des putes de Paris non plus vers du sexe tarifé, mais des applications de dating coquines qui prônent le sexe libre, et sans échange d’argent.
Les chiffres de la prostitution à Paris
A Paris, les chiffres de la prostitution sont pourtant éloquents. Même si Internet a beaucoup changé la donne, puisque plus de 60 % de la prostitution se fait en ligne, les putes n’ont pas désertés les trottoirs de la capitale. Elles sont plus de 30 % à racoler dans les rues, et moins de 10 % à officie dans les bars d’entraineuses ou les salons de massage.
De manière générale, les tarifs d’une passe vont beaucoup changer d’un quartier à l’autre. Elles sont généralement beaucoup plus accessible au bois de boulogne, où elles peuvent aller de 20 à 50 euros. Une fois passé le périphérique, les prix montent. Et il faudra débourser entre 30 et 70 euros dans le quartier de Strasbourg Saint-Denis (dans un appartement), ou 40 à 60 pour les prostitués chinoises qui officient dans le quartier de la porte Saint Martin.
Dans les bars d’hotesse, les soirées bien accompagnées coûtent généralement beaucoup plus chère. La bouteille se vend rarement à moins de 200 euros. Et un moment d’intimité avec l’une des filles se tarifent à 70 euros en moyenne.
Ces derniers sont d’ailleurs omniprésents dans les rues de la capitales. Les clients n’y ont en toute logique pas le droit de toucher les filles, mais dans la pratique, les relations y sont beaucoup plus tendancieuses. Et cachent du sexe tarifé qui ne dit pas toujours son nom…
Cartographie de la prostitution à Paris
A paris, les occasions de s’encanailler avec une pute ne manque pas. Et cela fait partie du fantasme de nombreux hommes que de suivre une fille dans la rue ou de glisser un billet dans le string d’une strip-teaseuse. Pour ceux qui ne comptent pas chercher leur bonheur sur les sites de petites annonces, encore faut-il savoir dans quel quartier se rendre. Et ils ne manquent pas dans la capitale.
Le plus connu est bien sûr le bois de boulogne, qui est majoritairement fréquenté par les travestis et les putes venues d’Amérique Latine. Attention cependant à la police qui rode souvent dans les parages, et aux bandes qui trainent dans le bois de boulogne et qui peuvent se montrer violentes avec les putes comme avec les clients. Les habitués conseillent d’ailleurs de laisser ses papiers dans sa voiture pour ne pas se faire détrousser. Mieux vaut aussi ne pas être frileux pour se faire sucer en plein air.
Au bois de Vincennes, les pratiques sont légèrement différentes. Les putes y sont globalement plus âgées et travaillent dans des camionnettes. On y trouve également beaucoup plus d’africaines, qui font monter les prix. Autre quartier, autre ambiance. Pour les ambiances plus cosy, il faut se tourner vers Strasbourg Saint Denis, où les passes se font généralement dans le confort d’un petit studio. Le racolage lui se passe en bas des immeubles et les tarifs oscillent entre 30 et 70 euros, selon la tête du client.
Du sentier à Internet
Autre haut quartier de la prostitution à Paris : le sentier. Il faut être plutôt aventurier car la prostitution y est généralement sauvage et se résument aux putes chinoises et roumaines. Il faut généralement les regarder dans les yeux et si elles accrochent votre regard, on est silencieusement invité à les suivre pour ne pas éveiller les soupçons.
Les passes se font ensuite dans des petits studios miteux dans lesquelles travaillent plusieurs filles, généralement dans des lits superposés. A Barbès, on trouve surtout des putes africaines le long des immeubles. Plus faciles à repérer et à aborder, le quartier est malheureusement connu pour les bagarres de quartier et le trafic de drogue qui se mêlent de près à la prostitution.
le long des immeubles. Plus faciles à repérer et à aborder, le quartier est malheureusement connu pour les bagarres de quartier et le trafic de drogue qui se mêlent de près à la prostitution.
Mais à Paris, le plus haut lieu de racolage reste Internet, où la prostitution a lentement migré. En 2002, par exemple, il n’y avait que 110 sites dédiés à la prostitution dans la capitale. Aujourd’hui, on en compte 10 fois plus.
Les réseaux de prostitution dans l’oeil des autorités
A Paris comme ailleurs, payer les services d’une prostituée n’est pas anodin. Et les autorités font la chasse depuis de nombreuses années aux réseaux de prostitution, qui emploient très souvent des femmes victimes de traite ou des mineures.
En 2018, ce sont les réseaux nigérians qui ont été visés, et démantelés par la police. Les filles qui ont été prises en charge par la suite devait souvent assouvir les fantasmes de plus de 15 clients par jour. Et rembourser le prix de leur voyage du Nigéria jusqu’en France aux passeurs et aux macs. Le problème étant que la plupart ont aujourd’hui migré sur Internet et profitent de l’essor du cyber proxénétisme.
Pour éviter de participer, consciemment ou non, à ce type de pratiques, le mieux est encore de se détourner des putes de Paris pour rejoindre les sites de rencontre coquins. Les membres s’y inscrivent librement pour trouver plus facilement des plans cul sans lendemain : une manière beaucoup plus libre, et surtout moins dangereuse de coucher sans participer à l’exploitation d’autres êtres humains.